Palais des Congrès du Développement Durable

Le titre fait peur n’es ce pas ? Vous êtes peut être en train d’imaginer une colonie de fourmis grosses comme votre avant bras ravageant une ville comme Paris et détruisant tout sur son passage ? Rassurez vous sauf manipulation génétique inconnue ce n’est pas encore le cas. Alors comment me direz vous de si petites choses telles que les insectes, pourraient elles rayer de la carte l’humanité ? bien regardons ça de plus près pour tenter d’y répondre.

Pour mieux comprendre étudions en premier lieu le fonctionnement global de notre belle planète.

Notre planète fourmille de vie de toutes sortes, végétales, animales ou encore minérales toutes ces espèces nous compris, cohabitent dans de petits mondes qui leur sont propres que l’on appelle des « écosystèmes » qui sont à la fois liés ente eux et indépendants même si cela peut paraître paradoxal, on pourrais comparer ça à un immeuble dans une grande ville.

Ces écosystèmes se divisent à leur tour en plusieurs petits groupes que l’on appelle des « chaînes alimentaires » où chaque espèce appartient à l’une d’elles avec un rôle bien précis.

Voici un exemple de chaîne alimentaire :

Le végétal est mangé par l’herbivore qui est mangé par le carnivore primaire etc…

Maintenant que nous en savons un peu plus sur le fonctionnement de notre environnement (de manière simplifiée je vous l’accorde) revenons à notre principale question et nous allons tenter d’y répondre par une autre question.

Qu’adviendrait il si un élément d’une de ces chaînes comme celle ci-dessus venait à disparaître ?

Pour répondre à ça prenons un exemple plus explicite mais néanmoins très révélateur celui de « l’abeille ».

Ce petit insecte que tout le monde connaît a su au fil des siècles s’adapter et coloniser l’ensemble de la planète et nous le retrouvons sur tous les continents y compris dans les îles.

L’abeille n’a pas pour seule fonction, contrairement à ce que l’on pense, de faire du miel. Elle possède deux autres qualités bien plus importantes, la première étant des servir de « goûter » à d’autres espèces (les oiseaux par exemple) et la seconde la plus importante, est la « pollinisation ».

Comme le montre le petit dessin ci-dessus c’est en allant récolter le pollen de fleurs en fleurs qu’elle contribue à la reproduction de celles-ci et permet donc à tout un écosystème de survivre. A elle seule elle est responsable de près de 80% de la pollinisation.

A l’heure actuelle l’abeille est entrain de devenir une espèce en voie de disparition sur le plan mondial, sa population connait un véritable effondrement et de manière très brutale.

L’une des causes de cette extinction, comme dans la plupart des cas, c’est nous les hommes, et plus précisément dans le cas de notre petite abeille c’est dans l’utilisation que nous faisons d’insecticides d’un nouveau genre.

Celui-ci ne se contente pas de se déposer sur la plante lors de la pulvérisation, mais pénètre directement dans le cœur même de celle-ci et en contaminant également les pollens ce qui à pour effet de tuer l’abeille (et bien d’autres insectes qui ne sont pas nocifs pour la plante tel les papillons) en fragilisant son système immunitaire.

Le deuxième effet pervers de certains insecticides c’est que contrairement à notre petite abeille certains de ces prédateurs ont eux réussi à développer une résistance à ces produits ce qui précipite encore un peu plus la disparition de l’abeille, c’est le cas d’une Mite par exemple qui a décimé trois espèces d’abeille à elle seule en Grande Bretagne.

Si l’abeille venait à passer d’espèce menacée à celle de disparue les conséquences seraient dramatiques. Beaucoup d’espèces végétales ne pourraient plus se reproduire et disparaîtraient à leur tour et du même coup ne produiraient plus de fruits ce qui provoquerais également de gros dommages dans les espèces animales, voire d’autres extinctions.

Voila donc une réponse à notre deuxième question sur ce qu’il pourrait arriver si un des maillons de la chaîne disparaissait.

Pour conclure grâce à cet exemple, répondons à notre principale question. Le cas de l’abeille n’est malheureusement pas unique, à l’heure actuelle on recense plus de 1900 espèces d’invertébrés chaque année qui sont en voie d’extinction. Les insectes représentant 95% des espèces connues et étant les principaux pollinisateurs de notre planète si ils venaient à disparaître cela conduirait sans aucun doute à une catastrophe majeure à l’échelle planétaire.

De plus le paradoxe est tel qu’actuellement dans des endroits comme la foret Amazonienne il est plus que probable que certaines espèces que nous n’avons pas encore découvertes soient déjà menacées d’extinction à cause de la déforestation.

C’est pourquoi il faut impérativement que nous trouvions dès maintenant des solutions qui nous permettent d’enrayer ce phénomène, car les insectes sont un exemple mais il en est de même pour toutes les espèces, et ce serais dommage que mon titre aussi fantaisiste qu’il soit devienne la triste réalité.

Fuyumie Zelnik